Foire aux questions
15 réflexions et arguments pour déconstruire les idées reçues
- Oui, l’éducation active utilise le jeu pour provoquer la sociabilisation, l’interaction, la coopération.
- Non, tout n’est pas sous le couvert du jeu : engagement, effort, tâches (choisies et assumées) relèvent du processus d’apprentissage.
- Oui, la part de décision du collectif prend plus de place que dans un enseignement traditionnel.
- Non, chacun ne décide pas de ce qu’il veut tout le temps. Chacun est soumis aux décisions validées par le vote.
- Non, l’enfant n’a pas le choix entre la paresse et son travail : il apprend l’organisation autonome de son temps de travail.
- Non, l’enfant n’est pas souverain dans la classe mais l’adulte ne l’est pas non plus. Tous font partie de la coopérative pour faire fonctionner le groupe classe.
- Oui, penseurs et pédagogues ont déclenché les mouvements tels que Decroly, Freinet, Montessori, Steiner, Reggio, …
- Oui, certains pédagogues se sont nourris de l’expérience des uns et des autres pour renforcer leur mouvement.
- Non, ils ne fonctionnent pas tous de la même façon. Ces mouvements ont leurs spécificités.
- Non, notre école n’a pas calqué son modèle sur l’une de ces pédagogies actives. Elle s’en inspire pour créer son propre modèle.
- Oui, la classe n’est pas disposée comme on a l’habitude de la concevoir, en auditorium frontal.
- Non, la disposition garantit autant les espaces de groupes que les espaces individuels.
- Oui, il existe un équilibre entre le projet, le travail coopératif et le travail individuel pour que l’enfant se nourrisse sans cesse du groupe et le groupe de l’enfant.
- Non, ce sont des pédagogies développées en milieu populaire : Célestin Freinet en est un bel exemple.
- Oui, en Belgique, l’organisation du système éducatif fait que ce sont principalement des écoles libres non confessionnelles qui organisent l’enseignement à pédagogies actives.
- Non, les parents ne sont pas sollicités pour apprendre mais pour être partenaires de la vie de classe.
- Non, les parents n’ont pas besoin de prérequis pour participer à la vie de classe. Il n’y a pas d’obligation de rendu, pas de jugement. Chacun participe à sa manière.
- Non, certaines approches ont été, à la base, prévues pour des enfants en difficulté mais se sont avérées bonnes pour tous les enfants.
- Oui, l’école traditionnelle n’apporte pas toujours la différenciation nécessaire pour les enfants en difficulté.
- Non, les écoles à pédagogies actives ne sont pas des écoles d’enseignement spécialisé. Elles n’ont pas d’encadrement spécifique pour tous les besoins spécifiques.
- Non, Il n’est pas question de mode. Nous sommes convaincus du bienfondé de notre projet. Nous l’avons construit ensemble.
- Oui, dans une société où l’école devient un produit comme un autre, certaines écoles se laissent tenter par des produits onéreux et commerciaux. Ce n’est pas notre cas.
- Non, ils ne peuvent pas bouger tout le temps sans raison.
- Oui, Ils bougent pour agir, dans le cadre de leurs activités.
- Oui, en pédagogie active, il y a plus de mouvements dans la classe. L’enfant n’est pas considéré comme simple récepteur. Il apprend à gérer son autonomie, ses déplacements et son rythme.
- Oui, idéalement, la pédagogie active devrait convenir à tous les enfants. Par contre, elle ne convient pas à tous les parents, à tous les enseignants car elle est liée à une vision sociale du système.
- Oui, elle convient à chaque enfant car elle part de l’individu, de ses besoins, de ses intérêts et non du savoir uniquement.
- Non, l’approche n’est pas comparable aux approches traditionnelles. Pour que les apprentissages s’ancrent, il faut du temps et nous le prenons. Les familles en recherche de performance et d’immédiateté ne peuvent donc que conclure que cette pédagogie ne convient pas à leur enfant.
- Oui, ces enfants-là peuvent être perdus dans un monde de compétition, d’individualisme, d’exclusion et d’injonctions autoritaires.
- Non, en général, ils ne le sont pas car ils ont une capacité d’adaptation, d’autonomie, de relation à l’autre qui leur permet de bien s’adapter à toutes les situations.
- Oui, ils ont des aptitudes à exprimer leurs opinions, à donner leur avis tel qu’ils l’ont fait durant leur scolarité.
- Oui, les enfants conçoivent des projets qui les intéressent : réaliser un journal, des constructions, …et c’est en réalisant ces projets qu’ils découvrent les contenus scolaires dont ils ont besoin pour leurs réalisations.
- Non, le projet n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas la durée qui fait le projet mais les questions et les réponses que celui-ci va générer.
- Non, en pédagogie active, le projet n’est pas toujours celui de l’enseignant, il peut partir de l’enfant ou d’un collectif d’enfants. L’adulte est là pour rebondir sur les projets et les transformer en outil d’apprentissage.
- Oui, le but de nos pédagogies est de transformer la société. Bannir l’esprit compétitif dans les modes d’apprentissage. Organiser l’école en mini-société démocratique promeut une autre vision de la société.
- Oui, nous développons l’esprit critique des enfants.
- Oui, l’école doit préparer les enfants à la société de demain : révolution numérique, défis sociaux, écologie sont des enjeux qui demandent des adultes collaborants, responsables et créatifs.
- Non, l’auto-organisation n’est pas la simple liberté. L’auto-organisation permet d’acquérir de l’autonomie, de la maîtrise par le biais de plans de travail, de fichiers autonomes. Apprendre à coopérer pour organiser sa vie de groupe, créer des lois, des règles et les respecter.
- Oui, l’auto-organisation est cadrée au travers des pratiques démocratiques.
- Non, l’enfant n’a pas plus de droits. Il est soumis à des engagements, à des devoirs envers le groupe, envers l’autre.
- Non, les erreurs et leurs conséquences lui sont expliquées pour qu’il en prenne conscience. Si nécessaire, l’enfant répare son comportement inadéquat par une action concrète.
- Oui, l’enseignant évalue les enfants de manière formative et continue.
- Non, il ne programme pas de contrôles collectifs afin de respecter le rythme de chacun.
- Oui, l’enseignant est plus souvent sollicité mais il sait se rendre disponible en organisant sa classe en mode ateliers.
- Oui, l’organisation d’une école à pédagogies actives se gère en coopération. Les décisions sont prises au sein de l’équipe éducative et votées à l’unanimité.
- Non, tous les échanges ne doivent pas toujours passer par la Direction. Les conseils d’école et de classes permettent de nombreux échanges non hiérarchisés. Les tâches pédagogiques sont quant à elles relayées par des conseiller(e)s pédagogiques.